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 fade to black (faye)

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Joe Murphy
Joe Murphy
☾ ☾ ☾
Télégrammes : 39
Date d'inscription : 14/02/2020
Alias : patchu(léa), elle
Portrait : rpatz (mala santa)
Disponibilité : là et dispo
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Âge : trente-trois ans
Rumeurs : le city boy qui a pris racine, sans que personne comprenne vraiment pourquoi (à commencer par lui). tout le monde s’attend à le voir disparaitre aussi vite qu’il est apparu. noctambule notoire, certains reconnaissent sa voix — elle passe sur les ondes locales, les nuits de weekend. on raconte qu'il est socialiste.
Occupation : journaliste pour plusieurs journaux locaux ; et comme les piges, ça paie pas très bien, il anime également une émission les nuits de weekends sur une radio locale. parce que sa voiture l’a lâché récemment, il s’est a aussi fini par accepter un job de prof d’anglais remplaçant, à stevenson high.

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MessageSujet: fade to black (faye)   fade to black (faye) EmptyMer 8 Avr - 18:07

F A D E  T O  B L A C K
f a y e + j o e

« …tend to your family, stay inside and please, stay sa— » Il éteint la radio brusquement, laissant à nouveau les bruits de grincements et des bourrasques remplir la pièce. Joe dépose son assiette sale dans l’évier sans aucune intention de la laver, et se retourne, las, vers le reste de son appartement austère. La bâtisse dans laquelle il loue son petit deux-pièces n’est pas bien vieille ; elle doit avoir quinze ans, tout au plus. Il perçoit le bruit du bois de charpente qui craque — « qui travaille », lui aurait dit son père, un citadin qui n’avait jamais touché une hache de sa vie — mais le son n’avait rien d’anormal compte tenu de la puissance du vent, au dehors. Non, vraiment, il n’avait aucune raison de s’inquiéter ; il ne vivait pas dans une zone à risque.

Il est vingt heures lorsque le claquement des volets en bois du voisin, le vent sifflant et le bruit des  gouttes drues contre les vitres de son appartement viennent à bout de sa patience. Joe enfile sa parka difforme, prend ses clés et claque la porte derrière lui. Marche arrière. Il attrape le dictaphone qu’il laisse toujours traîner dans l’entrée, et part affronter la tempête. Dans la voiture, l’auto-radio continue à cracher la litanie du présentateur vedette de Skamania Radio, entrecoupée de grésillements sinistres. Stay inside, and please, stay safe. L’inflection dans la voix, l’émotion au bord des lèvres, le ton solennel. « Damn you’re good, Bob. » il murmure pour lui-même à l’intention de son collègue, glissant doucement à travers les rues sombres de Stevenson.

A sa grande surprise, l’atmosphère du gymnase est calme. Presque léthargique. Sur le bord de la grande salle, des tables ont été alignées contre un mur pour servir de buffet. Chacun était venu avec ce qu’il avait dans ses placards ou ce qu’il pouvait confectionner en peu de temps : des salades, des sandwichs, quelques tartes. Il ne reste presque rien, laissant à imaginer le pic-nic géant qui avait du prendre place quelques heures plus tôt. Des montagnes d’assiettes en plastique vertes et blanches (les couleurs du lycée), de bouteilles de soda vides et de gobelets estampillés Go Wildcats! viennent parfaire le tableau. Les enfants sont repus ; les plus jeunes dorment déjà sur des matelas gonflables. Quelques hommes se sont rassemblés dans un coin de la pièce, se donnant l’air important — avec la mine inquiète de rigueur — en sirotant des bières. Le gymnase accueillait une centaine de personnes, tout au plus. Tout avait l’air d’être maîtrisé, anticipé, calculé, dimensionné. Un réussite municipale ; un cauchemar journalistique. Sur le seuil de la porte, Joe ne peut s’empêcher d’être admiratif face à la capacité de résilience des habitants de cette si petite ville. Ce genre de démonstration de solidarité lui paraissait toujours suspecte, de prime abord, à lui qui avait grandit dans les quartiers cossus de Seattle, où l’on hissait de hautes haies autour de son jardin pour se protéger de ses voisins, et où l’on s’entraidait en signant des chèques.

Quelqu’un le frôle alors qu’il se tient toujours dans le passage, le sortant brusquement de ses réflexion sur les mécanismes de solidarité de classes. Il n’a pas le temps de tourner la tête qu’il reconnait déjà la voix qui se confond en excuses. Faye se tient là, les bras chargés de couvertures. Lorsqu’elle le reconnait, son visage se fige. « Hi, i didn’t know you— » mais la voilà déjà repartie vers l’autre bout du gymnase. Décidément, elle était dure à suivre, Faye Buchanan. Après leur entrevue de la semaine précédente, il n’était pas sûr qu’il soit sage de forcer une nouvelle interaction. Malgré tout, quelques minutes après, lorsque qu’il pose ses affaires et qu’elle s’approche de lui, il tente prudemment : « I hope you’re feeling better since… » il se racle la gorge, « uh, that night. »
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Faye Buchanan
Faye Buchanan
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Date d'inscription : 16/02/2020
Alias : terpischore (mariko, elle)
Portrait : flopugh @ dramaqueen.
Visages : frances patterson.
Disponibilité : quotdienne ou presque (0/4).
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Âge : vingt-cinq ans.
Rumeurs : on a tout dit sur cette petite qui a quitté le bercail des étoiles plein des yeux, mais ce que l'on retient surtout c'est son retour désabusé et la gamine dont s'occupe sa mère, qu'on soupçonne être la sienne.
Occupation : aspirante chanteuse country sur le carreau, recherche vaguement un emploi.
Communautés : columbia chorus.

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MessageSujet: Re: fade to black (faye)   fade to black (faye) EmptyLun 13 Avr - 19:04

Bonnie pleure. Bonnie pleure, et Faye trépigne, impatiente. Il paraît que les cris des enfants sont calibrés pour ne pouvoir être ignorés, à la fréquence exacte qui vient titiller l'oreille de ceux qui les entourent, comme le ferait une sirène ou une alarme. De la même manière que l'enfant se répand en larmes, le téléphone a retentit de sa sonnerie stridente, un peu plus tôt ; une tempête s'annonçait, et la mère Buchanan retrouverait les deux autres membres de la famille directement au gymnase, où un rassemblement aurait lieu.

Si Faye n'a pas bien compris alors en quoi sa présence y est requise (ne sont-elles pas au moins autant en sécurité chez elles ?) elle a obéi, disciplinée, aux directives maternelles. Rien de nouveau dans cette attitude ; depuis son retour au village, Faye ne se sent plus maîtresse de rien. Elle se laisse couler dans le quotidien un peu austère de Stevenson, au rythme des consignes de sa mère. Les quelques fois où elle a essayé de prendre des initiatives se sont soldées en échec, et elle se garde désormais d'entreprendre le moindre mouvement -- le risque de chute est bien trop présent.

Branle-bas de combat dans la petite maison. Elle s'efforce de calmer l'enfant - « Bonnie, listen, it's gonna be okay, and grandma will be there, fun ! » - tout en lui enfilant chaussures, manteau, bonnet. Quand la petite cesse enfin, elle l'installe à l'arrière du véhicule et se dirige vers le gymnase sous une pluie battante. Sur place, plusieurs habitants sont déjà rassemblés. Faye saisit la main de sa fille aux yeux encore rougis, saluant d'un sourire les quelques visages familiers qu'elle croise. Elle repère sa mère, affairée avec le comité des fêtes ; évidemment. Si le plan était d'inciter Faye à faire de même, ça s'annonçait comme un échec. « Hey, mom. Can you watch Faye ? I'm gonna go looking for blankets. » elle lâche, sans lui laisser le temps de répondre.

Seule. Enfin, seule. Elle part en direction de la table où s'effectue la distribution, sans prêter attention au monde qui l'entoure. Après les larmes et les cris, elle respire enfin, appréciant le doux vrombissement des conversations à voix basse qui s'élèvent de part et d'autre du gymnase. Perdue à ses pensées, elle trace des lignes droites, comme une automate livrée à elle-même. La bousculade ne se fait pas attendre (il fallait bien que ça arrive). « Oh, excuse me ! » Elle lance, avant de lever le regard vers l'individu qu'elle a heurté par mégarde.

Évidemment. Face à elle, l'illustration parfaite de ses récentes débâcles : Joe Murphy. En venant ici, Faye n'a pas imaginé un instant le croiser. Il occupe pourtant ses pensées régulièrement depuis leur dernière rencontre, revenant comme un fantôme quand elle s'y attend le moins. Ici, le spectre semble pourtant bien réel. Elle lui adresse un sourire gêné quand il fait l'effort d'entamer la conversation. « Yeah, yeah, I'm good. What about you ? You're not on the radio or... whatever ? » qu'elle demande, feignant l'indifférence. Du coin de l’œil, elle aperçoit Bonnie dans les pattes de sa mère, et silencieuse, elle se promet de ne pas aborder le sujet. Elle a tenté, elle a perdu, et elle n'essayera plus.
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