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 don't stop believin'

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Ephraïm Woolf
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MessageSujet: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyMar 7 Avr - 19:50

-Le Seigneur est ma lumière et mon salut.
Le Seigneur est le rempart de ma vie.
Devant qui tremblerais-je ?

Les mots du pasteur, son père, toujours si parlants.
Pour ce fils qui écoute.
Pour ces fils choyés, adorés, cognés à la tombée de la nuit.
Quand les ombres s’emparent de la part de ténèbres en chacun d’entre nous.
La demeure du Seigneur est si belle en ce dimanche matin.
Lumineux rayons touchant les fidèles.
Belle chemise blanche, pureté vestimentaire.
Costume noir, noble allure.
Le cœur en proie à un déluge d’allégresse.
Le bonheur est de courte durée, faut l'faire durer à tout prix.
Regards croisés.
Abe.
Il hasarde un sourire.
Il lui répond silencieusement.
Ça réchauffe un peu sa froide enveloppe.
Il s’est rapidement lié d’amitié avec cet enfant du cirque fraîchement arrivé.
Il s’y est risqué, voyant une douce consolation dans leurs jeux et conversations.
Les cloches entonnent leur chant de fin de messe.
Ils sortent dans ce bain de soleil.
La peau trop blanche étincelle presque.
Il se retourne, l’attendant, cueillant la vie.
- Toujours pas convaincu, Abe ?
Il sait les doutes, il sait la déraison.
Il perd la foi et Ephraïm tente de le dissuader.
La pique fuse aisément, atteint sa cible.
Il s’en amuse même si le sujet est très sérieux.
Même s’il prend tout à cœur, vraiment.
Il n’imagine pas sa vie sans Dieu.
Sans lui, tout est fini.
- Pourquoi tu viens si tu ne crois plus en Lui ?
Provocation sous couvert d’un large rire.
Il le malmène, intraitable avec les autres, les païens.
Il reconnaît sa propre cruauté pas très chrétienne.
Aime ton prochain.
Il ne le ménage pas.
Ami oui, pas forcément la bienveillance qui va avec.
Il est comme ça Ephraïm, mauvais-rejeton.
Impardonnable.
Cœur pur, diable parole.
Il ne se tait pas, il aboie.
Fils lupin.


@Abraham Ringling
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Abraham Ringling
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyMar 14 Avr - 15:52

nowhere man

évoluer dans la société la vie de tous les jours comme un type normal. ne pas être regardé comme le sous fifre ou la vedette du show. ni admiration ni rabaissement être juste un type normal - quel pied. passer presque anonyme passer comme l'homme à tout faire passer dans une marée de sourires bienveillants sans qu'on attende rien d'extraordinaire de toi - quel pied. je crois aussi que c'est le fait de m'être choisi cette vie qui remporte la palme. j'ai choisi ce que je fais ce qui m'arrive ce matin je choisis d'aller à l'église. je suis un homme libre. et un homme soudainement libre alors qu'il n'avait jamais réalisé qu'il était enfermé, c'est une explosion d'énergie incessante. chien fou.
j'écoute le prêche du pasteur et je m'aperçois bien que je n'y crois plus trop que je ne suis pas convaincu mais ce n'est pas grave là où l'effondrement de ma foi il y a quelques mois aurait pu être une catastrophe absolue un truc que peut être mon petit corps n'aurait pas pu supporter. c'est dans le même mouvement : je n'étais pas libre de croire je devais croire c'était comme ça et pas autrement. maintenant que ça peut être autrement, c'est comme tout le reste : ça passe au hachoir de ma nouvelle liberté d'agir et de penser. rien ne sera jamais plus pareil. si je décide à nouveau de croire ce sera parce que j'ai décidé de le faire, fondé sur ma réflexion à moi. je suis libre. je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie.
je croise le regard d'ephraïm et je souris. ephraïm, il ne le sait pas, mais il est le premier ami que j'aie jamais choisi de ma vie. avant ça c'était les gens du cirque qui étaient là qui trainaient là et pas le choix. pas d'école, pas de sortie du cirque jamais. j'ai vu plus de pays et de gens que tout le monde mais il a fallu que je fuie au fin fond de l'état de washington pour décider d'aller vraiment à la rencontre de. mon premier véritable ami est fils de pasteur. c'est ironique c'est ironique avec tout ce qui remue en dedans de moi depuis quatre mois.
j'accueille le soleil comme une véritable bénédiction. ouais véritable : elle, elle est véritable. devant moi les épaules frêles d'ephraïm pivotent et je souris à nouveau. il est fort ton père, ephraïm, c'est pas le problème. j'ai juste besoin d'autre chose je crois. on aurait pu imaginer qu'entendre un autre officiant que l'éternel aumônier du cirque aurait pu régler le problème. lui était si minable si peu éloquent, le père d'ephraïm si chargé en comparaison. alors pourquoi je viens ? oui ça c'est une bonne question. c'est ça la vraie question. immanquablement depuis que je suis arrivé ici je suis allé à l'église tous les dimanches. bon élève. je crois que je me libère mais les choses se font lentement. mon impatience n'a de limite que mes propres asservissements. parce que, comme toi, je n'ai jamais appris à faire autrement. c'est un constat amer mais rien que de le dire c'est déjà un pas de plus. une avancée dans la réflexion. les aveux de faiblesse sont des armes puissantes. tu n'y avais pas songé à ça hein ? je le pousse doucement du poing contre son épaule et je ris, petit prince, pour dissoudre le malaise qui s'est quand même installé en boule dans mon estomac.
(c) AMIANTE
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Ephraïm Woolf
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyJeu 16 Avr - 15:07

Vers quel Dieu se tourner ?
Est-ce une véritable habitude ?
Quelque chose d’ancré ou d’infantile ?
Est-ce l’environnement de son père pasteur qui l’a conditionné ainsi, à croire ?
Il a la tête ailleurs Ephraïm.
Il nage dans des eaux troubles.
Il n’hésite pas dans sa foi, dans ses études théologiques.
Il veut devenir un être couronné d’une auréole.
Un messager.
Hermès à sa façon.
Les pieds ailés.
Mais Abe vient renverser le château de cartes.
Il dissout des paroles fourbes derrière un coup de poing affectueux.
- Je n’y suis ni contraint ni forcé.
Je suis libre de mes choix et je…respecte les tiens,
si c’est la vie que tu préfères mener, cher ami.

Un signe de tête, une allégeance.
Le débat est clos.
Cette amitié, il ne veut pas la gâcher avec des propos extrémistes.
Il ne fait pas partie de l’opus dei non plus.
Il a un cœur de croyant et une âme avec quelques impuretés aussi.
Il fait la part des choses, il se radoucit toujours avec Abe.
Il a le don de le fracasser puis de le remonter à neuf.
Comme un vieil automate.
Son ami a vu des choses.
Il a voyagé.
Il élève des félins.
Ce n’est pas un piètre blasphémateur.
S’il est dévot, Ephraïm, ce n’est pas par obligation, il tente de s’en convaincre.
Cela mérite méditation.
- Tu aimes me descendre de mon piédestal, voilà tout.
Il lui tire la langue.
Retour du gamin immature.
Il l’oublie parfois dans un fond de tiroir.
Il reste jeune et imprudent.
L’insolence sous la langue.
- De quoi as-tu envie aujourd’hui ? On pourrait en profiter un peu.
De ce temps, jeunesse éternelle.
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyVen 24 Avr - 19:05

nowhere man

je ne fais que le mettre à un endroit désagréable parce que je me trouve à un endroit désagréable. ce n'est pas juste. on ne m'a jamais appris exactement en quoi ça consistait mais je ne crois pas que ça serve à ça, un ami. ça ne sert pas à décharger ses doutes ses problèmes pas comme ça en tout cas. comment se fait-il que dès que ça frotte avec la foi je suis incapable de faire part de mes doutes sans partir dans la provocation ? ça a à voir avec ephraïm. quelque chose dans sa foi inébranlable m'agace me bouscule et me frustre. je chéris ma liberté mais je mesure ce qu'elle comprend d'angoissant. quand tout est possible sans garde, vers quoi ce tourner ? surtout si comme moi tu sors d'une vingtaine d'années à faire le bon petit mouton de panurge qui n'a la place pour aucun questionnement. je chéris ma liberté mais elle me perd. est-ce qu'on apprend la liberté à ceux élevés dans l'athéisme ? à quoi s'accroche-t-il quand tout déconne ? et moi à qui on a donné dieu comme seul phare, à quoi puis je faire appel pour m'aider dans ces détours ? ma conviction qui ne date pas d'hier qu'il y a une transcendance mais que peut être ce n'est pas celle qu'on m'indique ne m'aide en rien. je n'avais autrefois, je dis autrefois mais c'était il n'y a pas si longtemps, aucune place pour ce questionnement. quelque chose me paraissait louche mais pas le temps de trouver une alternative.

je ne veux pas blesser mon ami. mon ami. mon ami. je ne me laisse pas de dire, de penser ce mot. il ne m'a jamais servi à rien d'autre qu'à appeler pip et et joe et leurs parents. je commence à me dire que c'est la vie qui nous mène plutôt que le contraire. parfois je me dis quel dommage de ne pas fumer ça aurait été le moment idéal pour s'allumer une clope en regardant l'horizon d'un air songeur. faut bien être fumeur pour balancer des philosophies de comptoir pareilles.

je le vois s'adoucir, lui. je le vois trouver en lui la force de passer au dessus de tout ça, de relativiser, de se dire c'est mon ami je ne vais pas l'écraser avec tout ce qui se passe en moi. je l'admire. et au moment où je me prends à l'admirer il me parle de piédestal. piédestal ?! est-ce que la religion ne demande pas l'humilité ? je pourrais me foutre des baffes. je ne peux pas m'en empêcher, c'est dingue ça. je retombe dans la provoc perpétuellement comme si c'était ma seule arme, comme si j'avais besoin d'arme pour me promener dans le monde. je hausse les épaules, je n'assume pas, j'annule ma pique par mon manque d'aplomb. il me sauve du précipice en me demandant ce que j'ai envie de faire et la réponse manque de franchir mes lèvres spontanément - je la rattrape de justesse. j'ai failli dire je voudrais te présenter mes fauves. de tout ceux que j'ai rencontrés depuis ma fuite du cirque, ephraïm est le seul qui me donne envie de craquer de révéler mon secret. de l'amener chez moi lui présenter pip et joe. peut être est-ce parce que c'est le seul avec lequel je ne joue pas de rôle. je veux qu'il rencontre mes amis puisqu'il est mon ami. c'est une pente glissante. je suis obligé de lui retourner la question, je suis comme un gamin qui a appris un truc incroyable à l'école et ne peut pas attendre d'être arrivé à la maison pour le raconter. et toi qu'est-ce qui te fait envie ? moi profiter alors que je devrais rentrer dare dare à la maison m'occuper des fauves. moi profiter en dehors des fauves. il faut m'apprendre, je n'ai jamais fait.
(c) AMIANTE
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Ephraïm Woolf
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptySam 25 Avr - 22:27

Amitié d’or mat.
Doubles faces invisibles.
Vivants joyeux, paroles délicates.
Ephraïm ne l’approuvera jamais, mais il se montre tolérant.
Pour une fois.
Il est parfois sévère.
Il est parfois inflexible.
Il tient sans doute ça de son père.
Il est le fer qu’on cogne, qui ne ploie jamais.
Forgeron de la foi.
Ataraxie élégante.
Il est plus calme malgré les piques volantes.
Ces saillies épicées ne le lassent pas.
Figure inexprimable.
On ne sait jamais ce qu’il pense dans les chemins de son esprit retors.
Habité par une duplicité malencontreuse.
Ils ont une philosophie de jeunes têtus.
- La vie est cette barque qui nous emmène, mais c’est à nous de l’orienter.
Ils devraient finir un verre à la main.
Pour plus de justesse.
Et de classe.
Quand ils auront atteints quarante lunes,
à ce moment-là, ils pourront jouer aux grands.
Ils sont cantonnés à la cour de récré.
Des coqs et des prises de becs amicales.
- Tu me connais, je suis l’humilité incarnée !
Une révérence de la tête.
Il fait exprès.
Il se mure derrière un sourire énigmatique.
Il n’a rien d’un saint, Ephraïm.
Contrairement à la pensée communale.
Les gens le voient comme un prophète, fils de Jésus.
Un héritage ancien sur les épaules.
Un nom qu’on n’oublie pas.
Le visage aux traits purs.
Et pourtant, le diable en-dedans.
La vilénie sous les ongles.
La langue fourchue s’il la tire par mégarde.
Il a un cancer intérieur.
Il est pourriture.
Il cache bien ses ombres.
Un maître en la matière.
- J’aurais aimé découvrir ton univers…
Aller chez un ami, il n’a pas eu beaucoup d’occasions.
Traîner sur un canapé en cuir, affalé, à jouer aux jeux vidéos.
Il connaît mal Abe.
- Mais si cela te gêne, on peut aller casser des trucs.
Délinquance qui surgit de nulle part.
Il connaît un endroit sûr pour le faire.
Une batte de baseball.
Quelques verres.
Des machines branlantes.
Descendantes des révolutionnaires.
Rien de plus amusant que de se déchaîner sur la ferraille rouillée.
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Abraham Ringling
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyMar 5 Mai - 17:49

nowhere man

pourquoi et comment s'attache-t-on aux gens ? à corps perdu même si l'on ne se connait pas ? est-ce qu'on aime l'idée qu'on se fait d'eux ou est-ce que c'est un phénomène plus chimique, plus instinctif ? maintenant que ça m'arrive en dehors des livres enfin je peux véritablement me poser la question le sentir en moi. d'ephraïm je sais qu'il est fils de pasteur, croyant, fervent. assez fervent pour avoir basé ses études sur dieu, en tout cas. je sais qu'il est gueule d'ange et semble ne jamais rien laisser dépasser. et lui, que sait-il de moi ? ce que je veux bien lui laisser voir et croire. il connait mon doute, mon faux nom de famille, mon nouvel emploi d'homme à tout faire. à partir de ça, de ce que je sais de lui et lui de moi, on peut se faire des idées bien vagues et bien fausses. on est amis parce qu'on sent chez l'autre quelque chose qui nous attire. la question est de savoir quelle est cette chose ? et j'ai bien hâte de le découvrir.
c'est facile de dire des grandes phrases quand on est pas dans une situation d'urgence. c'est le seul moment où l'on peut le faire d'ailleurs. je me rappelle moi en fuite avec pip et joe priant pour ne pas être vu pour ne pas être arrêté je me rappelle moi commencer à sortir des mensonges à la pelle pour survivre continuer ma fuite garder mes fauves avec moi. oh, je n'étais pas philosophe à l'époque, pas même humain. je crois que j'aime ces joutes verbales avec ephraïm aussi parce que je peux me les permettre, maintenant. c'est un luxe que je peux maintenant me permettre. et comme un gosse qui reçoit ses premiers sous, je dépense frénétiquement. ce qui se passe ce qui se dit me plaît, même si sans en avoir l'air le fils de pasteur vient de couper court à mes provocations à la mords moi l'noeud. de me fermer la bouche doucement mais fermement. j'accepte. je veux juste rester là à profiter profiter en dehors des fauves. s'il faut qu'il me remballe sèchement pour que ça arrive hé bien j'accepterai. je commence à me dire qu'à trop vouloir connaitre les relations humaines je les tord de base n'en aurai jamais de saine. comment on fait, pour se laisser mouvoir par les gens sainement ?
j'aurai aimé découvrir ton univers. voilà comment on se laisse mouvoir par les gens sainement. on leur partage un peu de soi. on leur donne on se donne on construit comme ça sur des vraies bases communes. c'est comme s'il avait lu dans mes pensées. mes yeux un instant cillent de cette possibilité terrifiante et tellement soulageante à la fois. si ça se passait comme ça je n'aurais plus besoin de masquer la vérité en permanence. tout le monde sait tout et puis voilà, on rabat les cartes on passe à autre chose.
peut être suis je sur le point de craquer quand il continue sa phrase, m'épargnant la tâche ardue de faire un choix dans ma vie. je bute sur ses mots. on peut...quoi ? je regarde cette personnification de la pureté et je me dis qu'en effet, on devient ami d'une idée qu'on se fait, mais que c'est bien l'instinct sur lequel tout ça se base. je n'aurais jamais imaginé une proposition pareille de sa part et ça ne lui fait que lui donner plus de profondeur. mais...oui ? avec plaisir ? mais casser quoi ? on se fait des idées sur le monde et les choses on croit tout savoir et moi je m'apprête à me faire dévergonder par le fils du pasteur.
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyMer 6 Mai - 16:09

Ephraïm adopte Abe.
Demi-frère.
Demi-conscience.
L’air sage, mais la parole incisive.
Comme lui.
Comparaison complaisante.
Ils ont des univers masqués.
Des pérégrinations mentales aussi insondables.
Abe semble souvent perdu dans ses pensées.
Comme lui-même et ses visions floues.
Des songes ésotériques ?
Des paradis artificiels ?
Des cauchemars savants ?
Ephraïm n’arrive pas à lire en lui.
Il se heurte à une caverne métaphysique.
Il est impuissant, avance les yeux bandés.
En quoi doit-il croire ?
Une petite voix lui chuchote que son ami a des méditations qu’il ne partagera guère.
Et des dessous camouflés.
Quel est le degré d’ouverture vers son monde à lui ?
Combien ça lui coûterait d’ouvrir le pan un peu plus ?
Il égare ses tentacules consacrés.
Le fils du pasteur ne devrait pas fouiller l’âme des autres.
Pas avec pareille acuité.
Pareille indécence.
Il s’empare plutôt d’une initiative qui ne lui ressemble pas.
- Suis-moi.
Il l’emmène dans un endroit désert, une décharge de meubles.
Derrière un entrepôt désaffecté.
Stevenson et ses lieux sordides.
Deux battes en métal y est entreposée là.
En évidence.
Et déjà des débris partout.
Des éclats de souvenirs qu’on veut abattre.
Il donne des lunettes de protection à son philosophe préféré.
- Je commence.
Un flacon en verre posé sur un amoncellement d’objets hétéroclites.
Cartons, fauteuils, mobilier ancien, bric-à-brac incroyable.
Fiole issue d’un laboratoire, à moitié morcelée déjà.
Qu’il vise consciencieusement.
Il atteint la cible d’un mouvement ample et efficace.
Il a fait ça toute sa vie, non ?
Pour le père.
Clac.
Projectiles explosés.
- Tu veux essayer ?
Drôle de passe-temps, je sais.
Tu verras, ça libère.

C’est ainsi qu’il a pu expulser ses colères souveraines.
C’est ainsi qu’il a pu exorciser le mal en lui.
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Abraham Ringling
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyMer 13 Mai - 14:45

nowhere man

je suis ephraïm et mon corps palpite. il y a le mystère, il y a l'inattendu, toutes ces données qui se rejoignent en moi et bouillent. je suis à un instant où tout est possible, où je sens que tout est possible, et j'ai une profonde envie de laisser les choses advenir. j'ai une profonde hâte de les voir advenir. je contemple la nuque du fils du pasteur sur laquelle se balayent des cheveux presque longs. l'extérieur sonore n'existe plus tellement tout mon être est tendu vers ce qui va arriver. il m'entraine dans un espèce de terrain vague au fin fond de stevenson sans m'expliquer rien du tout sur le trajet. je m'aperçois que pour faire une chose pareille il faut que sans m'en être rendu compte je me sois mis à lui faire confiance. il pourrait m'arriver n'importe quoi mais je le suis. mon imagination craintive ne cherche même pas à formuler des hypothèses. débris de fauteuils, pieds de chaises, bocaux de verre ébréchés, cartons éventrés et palettes vermoulues. au milieu de tout ce cahot qui ne fait que manifester l'existence humaine, deux battes, posées là, proprement. rangées. est-ce qu'il vient là souvent ? je regarde cette nuque pure. il vient là souvent et jamais seul. voilà ce que me racontent ces armes disposées savamment. mais qui emmène-t-il ? est-ce que c'est un rituel pour rentrer dans son cercle proche ? chaque fois que j'apprends un fait supplémentaire sur ephraïm ça m'ouvre des dizaines de nouvelles questions. lui ne semble pas avoir envie de se les poster et c'est bien normal, j'ai conscience de l'avoir assommé de réflexions déjà. il dit je commence comme si c'était un jeu bien réglé, saisi une batte, explose un flacon. les bouts de verre vont trop vite pour que j'ai le temps de voir où ils vont se nicher. le corps tendu d'ephraïm est si différent de celui que je lui connais bien droit à la messe, plié à toute la chorégraphie sacrée - se lever, s'asseoir, s'agenouiller, s'asseoir, se lever, etc. son corps soudainement anarchique s'abreuve de cette violence. je ne peux que regarder, fasciné. j'ai envie qu'il brise autre chose. je pourrais le regarder faire toute la journée et j'en viens à comprendre ceux qui venaient au cirque voir le lanceur de couteaux. le frisson est trop délicieux.
je suis surpris sursaute presque quand il se tourne vers moi. j'aurais voulu un autre flacon, une autre décharge. il me tend la batte et je le regarde comme une poule qui se retrouverait avec un couteau. qu'il s'adonne à ce genre d'activité était déjà absurde en soi, mais que moi je m'y mette ?
pourtant ma main déjà attrape se referme sur le manche chaud. je regarde autour de moi comme aveuglé par tant de possibilités. je m'entends lui murmurer tu fais ça souvent ? et me dirige vers le vide, en recherche du meilleur objet à détruire.
mon corps, mon pauvre corps d'acrobate, n'est pas entraîné depuis de longs mois maintenant. ses capacités sont amenuisées je le sais, je sais aussi qu'il réclame l'exercice à grands cris et que je ne lui donne pas. trop risqué. parfois, avec pip et joe dans la forêt, je grimpe des arbres - c'est tout ce que je m'autorise. l'appel du corps c'est comme l'appel de la mer - presque impossible de résister. et je n'ai même pas le temps de m'apercevoir de ce que je fais que j'ai posé le pied sur un canapé crevé pour prendre un élan, j'ai sauté, j'ai agrippé d'une main la structure rouillée d'une ancienne machine je me hisse dessus sans effort. de là haut l'équilibre est précaire et j'en joue pieds légers. de là haut où je sais que je ne pourrai pas rester longtemps j'aperçois une télévision écran vers le ciel. ma cible. elle n'est pas très loin et je m'élance dans un salto, j'atterri batte contre technologie. la télé explose, mon corps jubile.
je sors pourtant de ma transe. je ne suis pas seul. celui qui m'a offert ce moment grisant est là qui m'observe. comment on justifie d'une telle virtuosité corporelle ? ça appartient à qui ici, ephraïm ? c'est la phrase la plus banale que j'aie trouvé pour faire semblant qu'il ne vient pas de se passer quelque chose d'extraordinaire. mon souffle un peu emballé, je le calme. je ne sais plus quoi faire avec cette batte entre mes doigts qui m'embarrasse. je crains la pluie de questions qui aurait totalement raison de venir.
(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyJeu 14 Mai - 16:25

Saut de l’ange.
Voltige intrigante.
Aisance féline.
Il n’a jamais vu ça, Ephraïm.
Il n’imaginait pas.
Bouche bée.
Dire que c’était son idée de venir ici.
Dans l’espace censuré de Stevenson.
La frontière de la société.
Monde de choses brisées.
C’est l’un de ses frères qui a déniché ce cercle fermé.
D’abord un hasard, casser par accident.
Puis c’est devenu une habitude volontaire.
Ephraïm ne pensait pas qu’Abe jouerait aussi bien le jeu.
Détruire ce qui est déjà démoli.
Tout en lui faisant un numéro de cirque.
Une démonstration incroyable.
Il n’en croit pas ses yeux, il les cligne plusieurs fois.
Les mots ne lui viennent pas.
Il les mâche.
Il bégaye.
Il ne sait pas comment se comporter.
Comme si de rien n’était ?
Continuer à lambiner.
Tourner autour du potager.
Il n’arrive pas à faire l’impasse sur ce spectacle.
Ce corps en mouvement.
- Je fais ça…souvent…oui…
Et toi, tu…tu fais souvent des acrobaties ?

Il s’interrompt à nouveau, reprend sa respiration.
Tente de ne pas l’assaillir de questions.
Il les sélectionne dans sa tête.
- Cet endroit n’appartient à personne.
Tu peux venir quand tu le souhaites.
Maintenant, j’ai vraiment envie d’en savoir plus.
Raconte-moi ton histoire, Abe.
Tu es…extraordinaire !

Il ne peut que s’exclamer comme un gamin.
Un gamin qui vient d’assister à l’improbable.
Un gamin qu’on emmène voir des éléphants.
Un gamin à la curiosité insatiable.
S’il lui raconte, peut-être qu’à son tour, Ephraïm pourra se confier.
Dire ce qui le grignote, le gangrène.
Mais il ne doit pas trop en exiger.
Ce n’est pas une façon de faire.
Il doit lâcher du leste s’il veut obtenir des vérités.
- Mon père est violent…
C’est pourquoi je viens déverser ma haine ici.

Voilà, tu le sais maintenant.
Tu devais peut-être t’en douter…
Il a des bleus-tatouages.
Impossible à ignorer.
Et ce n’est pas une branche d’arbre ou une mauvaise chute.
L’œil putréfié parfois.
Le corps tordu.
Déraciné.
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Abraham Ringling
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyMar 26 Mai - 16:22

nowhere man

comment on décide de mentir ? quels chemins le cerveau prend-t-il ? ça se fait à quel niveau ? et surtout, oh surtout, qui peut nous aider à choisir ? ephraïm est devant moi, d'une pureté à la fois douloureuse et généreuse, et je ne sais qu'en faire. je me suis trahi ou plutôt mon corps m'a trahi. je sais d'expérience qu'on ne peut pas laisser les choses faites ou dites à moitié. je sais déjà que ce débat intérieur que j'héberge en moi est nul et non avenu. j'ai déjà choisi. j'ai déjà choisi de me répandre. je suis à un cheveu de tout ouvrir, mais je sais aussi que la vérité a plusieurs couches et que si c'est trop dur je peux toujours choisir lesquelles je dénoue. le petit à petit ce n'est pas mentir, c'est se préserver en faisant un pas après l'autre.
il a la délicatesse de ne pas se jeter sur ce qui vient de se passer en premier, de d'abord répondre à ma question, et c'est peut être ça qui me décide aussi, ou peut être est-ce qu'il m'a partagé un secret en premier, qu'il m'a amené ici, un havre de déchargement vital. ça faisait longtemps. j'hésite et puis ça sort malgré moi. trop longtemps. il est encore temps de mentir abraham, de lui dire que tu as fait des cours quand tu étais petit, que tu as appris tout seul, peu importe. encore temps.
et puis il m'offre cet endroit. il me le met à disposition et c'est peut être ridicule puisqu'après tout il s'agit d'un terrain vague et je viens bien ici si je veux mais non, ce n'est pas anodin. je sens que c'est beaucoup. je sens que c'est son lieu, une sorte de jardin secret on pourrait dire - j'ai toujours entendu cette expression sans réussir à la comprendre, voilà que je la sens.
il me parle d'extraordinaire. quand on a grandi où j'ai grandi tout ça n'a rien d'extraordinaire, c'est notre pain quotidien, c'est une chose que l'on n'a pas choisie et à laquelle on devient familier, rompu, habitué comme à une drogue. je le sens bien que ce qui pulse dans mon corps c'est un délire délicieux une ivresse de consommateur compulsif. je n'ose pas briser ce que je vois dans ses yeux. j'ai envie d'y croire, à ce qui brille dans ses yeux. envie de me dire, je peux m'affranchir du fait que tout ça, on me l'a implanté. je peux me dire que maintenant je me l'approprie et que ça n'est qu'à moi - en faire une chose belle. une chose "extraordinaire". je ne suis pas prêt.
"mon père est violent". ça tombe comme une sentence. j'ai remarqué sur le corps de mon ami les bleus et mon esprit naïf, probablement en déni, les avait transformés en maladresse, en sport de combat, peu importe. je regarde ephraïm un moment, et puisque je n'ose pas dire "tu es extraordinaire aussi, ephraïm", je dis j'ai grandi dans une famille du cirque. LA famille du cirque. le ringling bros. and barnum & bailey circus. on m'a appris ça a la dure. tout un tas de trucs pas nets se passaient mais comme je n'avais jamais rien connu d'autre j'acceptais tout comme une norme de vie. un jour j'ai compris, j'ai planifié ma fuite et me voilà. tout se met à faire sens. pourquoi ephraïm qui semble si pur fracasser des bocaux dans un terrain vague. pourquoi il s'accroche à la foi avec la vigueur d'un boxeur. pourquoi il ne manque aucune cérémonie à l'église. et même pourquoi il regarde son père avec une sorte d'adoration froide. quand on ne sait pas que les choses ne sont pas normales parce qu'on n'a jamais vécu autrement, ça prend du temps de sortir des cercles vicieux. pourquoi tu restes ? je demande mais je la connais, la réponse. je l'ai vécue, la réponse. elle m'a amenée jusqu'ici.
je m'aperçois que les noms de pip et joe n'ont pas franchi mes lèvres. petit à petit, je pense. couche par couche. je ne suis pas encore tout à fait prêt.
(c) AMIANTE
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Ephraïm Woolf
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MessageSujet: Re: don't stop believin'    don't stop believin'  EmptyMer 27 Mai - 13:01

Soleil incandescent de vérité soyeuse.
Les cartes de poker au tapis des défis et des fortunes.
Des gains et des pertes.
Manches retroussées.
S’attaquer à des informations nouvelles.
Péripéties en suspens.
Le passé dévoilé.
Rideau levé.
Esquisse d’un sourire.
- Tu ne devrais pas cacher ta…nature.
Elle revient toujours, quoi qu’il arrive.
Il sait de quoi il parle.
Ephraïm et ses expériences sordides.
La violence.
Les débris à ses pieds en sont la preuve.
Ces fracas de souvenirs.
D’une vie qu’il voudrait anéantir.
Ce n’est pas n’importe quel cirque.
Une famille de fauves et d’équilibristes, de danseurs expérimentés.
Le lot de clowns tristes comme lui-même.
Jongleurs, illusionnistes.
Des merveilles plein les mirettes.
Les étoiles montantes.
Il ne peut qu’acquiescer.
Le choix de partir, croire que c’est un foyer sain, mais l’envie de détaler.
De suivre sa propre voie.
Son cheminement, bien qu’incertain.
En solo.
- Je reste…pour mes frères.
Ils dépendent de moi.

Un fait, un pur constat.
Implacable.
Ils ne survivraient pas sans lui.
Ils seraient au fond du trou.
Le père absent, violent, malhabile.
Malsain, démoniaque.
Ephraïm ne peut pas faire l’égoïste.
Même s’il en crève d’envie.
- Même si ma seule envie est de partir, comme toi.
Ils se rapprochent, Abe et lui.
Lignes opposées, tendues, parallèles puis perpendiculaires.
Croisement qui s’opère.
Lentement, les cœurs s’écoutent.
Ne se taisent plus comme avant.
Deux hommes se battant pour des rêves.
Deux amis susceptibles de se confier.
Pas sur tout encore.
Pas à pas.
- Je suis heureux de te compter parmi mes amis.
Un jour, le fils du pasteur lui dira tout.
Dans les moindres détails.
Le soir venu.
Ils quittent la scène.
C’est un lieu où ils reviendront sans doute.
Déposer leur empreinte.
Détruire ou faire de la voltige.
Tracer d’autres lignes.
Un futur proche et lointain.
Ephraïm a envie de lui dire merci.
C’est par les yeux et le sourire qu’il s’exprime.
Et cette connivence entre eux.
Adieu Stevenson.
Ils pourront le crier un jour.
(fin)
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