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 Das Strudel schmeckt gut

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MessageSujet: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptyVen 27 Mar - 20:58

Est-ce que c'est possible de changer de peau ? De s'arracher le visage, en posant les doigts d'abord sur le bord des joues, puis en tirant très fort ? Si fort qu'au début, ça fera très mal, ça va brûler même, la chair à vif comme ça toute rouge et étincelante. Mais après cela, le derme tombe par terre, on perd des tas de kilos, tous les kilos, il ne reste qu'un écorché, des muscles saillants et quelques os pour maintenir toute cette structure humaine debout.

Albrecht ensuite, il irait voir dans la penderie toutes les combinaisons disponibles. Toutes les tenues qui lui vont bien, comme un gant, sans qu'il ait à devoir apporter le haut chez un tailleur pour lui demander de rectifier la couture.
Et il pourrait choisir.

"Je voudrais être brun, très, très foncé."
"Avoir la peau un peu plus sombre aussi"
"Et des yeux verts, c'est joli ça vert."
"Un peu plus petit je peux ?"
"Et ma voix aussi ! Surtout ma voix. J'aimerais avoir un bel accent français."
"Je voudrais que Johannes et Brynhild m'oublient"
"Mais je voudrais aussi qu'ils continuent quand même de vivre car je les aime"
"Enlève mes tâches de rousseur s'il te plaît je les déteste vraiment"

Si bien qu'au sortant de cette séance de chirurgie, les miroirs et les vitres ne se rappelleraient jamais s'être un jour moquées de lui.

- - -

Dans le reflet d'une flaque qui date d'hier soir après l'orage, Albrecht voit très bien la petite rivière rouge qui s'échappe de sa narine gauche pour s'égoutter par terre depuis le menton. Il voit aussi son arcade sourcilière déformée par les phalanges d'un autre, le bleu qui assombrit le creux de son œil.

Tout autour de lui c'est le silence parfait.
Peut-être un peu de nature qui frissonne entre les frondaisons, des biches curieuses et des écureuils en pleine récolte pour l'hiver. Sous ses baskets blanches il y a le tapis feuillu orange d'une flore sèche qui croustille sous le bruit de ses pas.
Un peu plus loin il s'enfonce.
Sa veste en jean est très lourde aujourd'hui. Peut-être parce qu'elle a été traînée dans l'eau.
En fait, ses baskets blanches ne sont plus aussi blanches que ça.
Il a un mal qui lui vrille l'épaule et les côtes, Albrecht.
Son vélo aux roues tordues, il l'a laissé se reposer contre l'écorce d'un arbre, un peu plus loin.

Maintenant il s'enfonce.
Dans ses oreilles il a un peu de musique, parce que son walkman fonctionne encore.
Il ne sait pas c'est quoi la chanson qui passe, en fait il n'entend même pas les paroles. Mais c'est bien tout ce son parce que ça le distrait, ça lui donne l'impression de voir partir les contusions et les galaxies partout sur sa peau.
Plus il marche, plus le temps s'arrête, plus quelque chose se meurt. Car c'est vrai que Albrecht, il brûle de s'élever.
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Mingus Miller
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptyMar 31 Mar - 17:33

vous dansez

pas encore ultra sûr de lui dans la forêt de stevenson mingus encore territoire inconnu respect du territoire nouveau dans lequel il entre. bonjour je me présente je viens en paix. ça n'a jamais été un processus compliqué - il a toujours eu une confiance absolue en les forêts. des tas d'êtres humains passent leur vie à se demander ce que c'est la maison, ce que c'est un foyer, comment on en fonde un, comment on le retrouve. mingus dès qu'il y a une forêt à proximité la question cesse de se poser chez lui. camaïeux de verts, de terre. le ciel qui parfois pointe au plafond. le silence des grands espaces. plus il revient à la nature plus il est en paix avec le dernier grand échec de sa vie. après tout, à seattle, la nature est partout corrompue par le miasme de la grande ville et de ce qu'elle fait de l'humain. il n'aurait jamais pu y être heureux pour toujours.
il n'a jamais vu personne dans cette forêt. tant mieux bien sûr tant mieux, mais il se demande comment c'est possible de vivre juste à côté de ça et de négliger ça autant. ça ne peut pas être une question de manque de temps la forêt c'est le temps c'est le temps qu'on prendre c'est le temps qu'il faut prendre. le bitume nous tue. il a tendance à oublier que l'humain en ville a une fâcheuse tendance à être dans le déni de cette information capitale, le bitume nous tue. jusqu'à ce que l'humain pète un plomb et s'y rende. au dernier moment. toujours trop tard. il faut beaucoup de patience et de tolérance envers l'espèce humaine. elle se complique toujours tout, ce n'est pas de sa faute.

il accueille un bruissement à l'arrière de son oreille droite comme une bonne amie. il n'est pas encore connecté spirituellement à la forêt comme un chaman, pas capable de dire ce qui provoque ce bruissement encore - il aimerait bien, plus tard, un jour, quand il sera grand. il se retourne prêt à rassurer un chevreuil et découvre un homme - ce qu'il en reste du moins. il ne se dirige pas dans sa direction, ne l'a pas vu, et un casque sur ses oreilles l'empêche sans doute de s'être aperçu de sa présence. mingus a donc tout le temps de l'observer sans être vu. celui là quelqu'un ne l'a pas raté. quelqu'un même a déchargé toute la puissance présente dans son corps pour annihiler le sien. il l'observe encore et se demande ce qui peut justifier une telle violence. il oublie vite ce qui ne l'intéresse pas mingus et son passé de souffre douleur à l'école n'est plus qu'un disque illisible à force de rayures. il ne se souvient pas comment on peut faire aussi mal à l'autre, et c'est probablement parce que même à l'époque il avait été bien incapable de le comprendre, avait préféré annuler les faits en conséquence. effacé.
il se dit, si je lui mets la main sur l'épaule il va sursauter et est-ce que j'ai vraiment envie de faire sursauter cette carcasse meurtrie. il se dit oui mais si je me manifeste pas et qu'il me découvre soudainement en train de le regarder fort c'est pas mieux, pas mieux. le mieux c'est que je me tire et que je le laisse chercher refuge dans cette forêt qui est son droit. alors un pas en arrière le torse qui pivote et le mouvement n'est pas encore achevé qu'il s'interrompt. en mingus comme toujours une envie vissée derrière la nuque d'aller à la rencontre de l'autre l'empêche de renoncer. alors il montre patte blanche du mieux qu'il peut. il se met à faire des grands signes de bras avec ses trop longs membres comme s'il disait au revoir à sa fiancée du haut du pont du titanic. il sourit. hé ! je suis content de voir une autre personne enfin dans cette forêt. hé ! tous les êtres humains ne sont pas moisis ils sont par contre tous incompris ! et dès que le mec le repère il se fait la promesse de ne plus regarder ses blessures. faire comme il a fait pour sa propre histoire : comme si de rien n'était.
(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptyJeu 2 Avr - 13:38

La forêt c'est cet écrin de verdure, cet embryon maternel dans lequel Albrecht Edelstein peut se loger sans se soucier du danger et tout ce qui pourrait l'attaquer.
C'est ce lieu dépouillé de frontières, de début et de fin et dans lequel Albrecht Edelstein plonge, il plonge si loin qu'au final il finit un peu par faire partie de toute cette flore et de tout ce cycle verdoyant qui s'éteint pour renaître après. La mort d'une biche ça l'a dévoré. Mais la mort de cet embryon de nature, tout dans sa totalité, c'est lui que ça tuerait.

Chaque jour la mère forestière lui donne naissance. Elle accouche d'un blond qui devient un peu plus jeune à chaque fois. C'est cet enfant qui enjambe les racines épaisses et solides, qui passe à travers les frondaisons sans se retourner jamais et qui parfois laisse les écouteurs s'accrocher dans les ramées. C'est vraiment embêtant ça les fils partout comme des toiles d'araignées, une fois ça l'a fait sursauter. Si fort qu'il a pris peur. La peur tout seul, avec rien que le cerveau pour l'imaginer, eh bien c'est encore plus fort.

Par contre le salut au loin d'une main pleine qui se lève et essuie l'air comme une plaque de verglas, ça il ne l'imagine pas.
Qu'est-ce que c'est, ça ? Quelqu'un ? Ah...
La musique, il arrête la musique tout de suite. Plus rien il entend. Vraiment ? Il entend rien de ce que peut bien lui dire la main qui salue toujours. Si ça se trouve il a déjà manqué l'appel à l'aide, le cri de terreur, le bonjour qui vient du cœur. Lèvres coupées de stupéfaction, il reste planté là Albrecht, sans rien dire. Il est pas sûr de ce qu'il devrait faire en fait, pourquoi il y a quelqu'un déjà ?

(Est-ce que... il vient finir le travail ?)

Ses épaules ont un écho de douleur alors qu'il pensait que tout ça c'était parti. Entre ses côtes aussi il y a la vibration de frayeur, le souvenir douloureux et sec d'une battue qui a fait naître ce sillon vermeil au bord de ses naseaux.

Peur.
La peur.
die Angst.

Il recule. Un pas en arrière, qui fait racler la terre et ses sédiments. C'est mou et humide, même à travers la basket blanche il peut le sentir. Le humus s'écarte, chatouille ses malléoles. Il recule encore. Un pas en arrière, qui fait racler les pommes de pins et quelques minéraux. Est-ce que le corps attaché à cette main là-bas s'est approché ? Difficile à dire, en fait Albrecht ne veut pas le voir. Il recule encore. Un pas en arrière, qui cette fois-ci le fait flancher.

La chute, soudain, loin dans les tréfonds de la cuve sylvestre et ses côtes boisées.
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptyMar 7 Avr - 17:12

ratée ta stratégie merdique mingus ton manque de psychologie est frappant ta suite dans les idées limitée.
il regarde le frêle gamin reculer vaciller s'effondrer à l'abri de son regard. ce type, on lui donnerait douze ans maximum. le physique immaculé et la réaction à fleur de peau. ce qui s'est passé là, c'est que quelqu'un a eu envie de détruire la pureté ce n'est pas possible autrement. mingus court st bernard en seconde nature. il découvre le garçon amoché allongé dans la mousse comme un tableau de la renaissance. l'ange foudroyé. à cette image tout semble doux, si ce n'est le sang qui coule encouragé par cette nouvelle violence. alors mingus doucement descend le vallonnement et sort de sa poche un des innombrables mouchoirs en tissu faits par sa mère à partir de sa couverture de maternité. des lapins bleus des lapins roses. c'est ridicule mais utile. il le tend comme dans l'histoire d'autres figures autrement plus importantes ont brandi des fanions de la paix.
la forêt est calme. elle semble dans l'attente de la suite des événements comme si elle comptait se mettre au diapason de la suite de leur rencontre. l'humain se raconte des conneries à agir sur la nature et s'imaginer qu'il est tout puissant parce qu'il peut le faire. ne s'imagine jamais la réciproque évidente. et pourtant parce que la forêt est calme alors mingus est calme et tout, son énergie comme celle de la nature qui les enveloppe, tente d'offrir à cet enfant perdu cabossé haï une couverture de la taille et la couleur qui lui plaira. ou plutôt à cet instant précis une couverture de cinq centimètres sur cinq centimètres avec des lapins bleus et des lapins roses.
le visage de mingus lisse à sa manière a connu ces rigoles-là, ces couleurs vives-là. dans son corps le réflexe de se recroqueviller pour surtout ne pas prendre trop de place. se rappelant il essaye de convoquer les images les toucher les odeurs qui ont consolé son corps qui l'ont ouvert à nouveau prêt à croire à nouveau prêt à croire. les mouchoirs en tissu. l'odeur d'un gâteau qui cuit. les humains qui font l'effort de murmurer pour prendre moins de place pour te laisser la place après qu'on en ai pris trop sur ton visage.
tranquille tout va bien je ne veux rien.
peut être que c'était ça le mieux. quand après une rouste quelqu'un venait lui dire, t'inquiète, je ne veux rien de toi, c'est fini les gens qui veulent quelque chose de toi.
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptyVen 10 Avr - 18:34

La chute c'est dur mais ce qui est encore plus dur c'est tout le remue-ménage que ça amène dans la tête après, ça chahute dans tous les sens comme si tout dans un navire sur le point de sombrer les pensées elles étaient. À droite, à gauche, avant et arrière, et puis finalement on ne sait plus parce que dans la chute il n'existe plus de sens.

Un écrin de verdure bruissant, grouillant de mousse et d'insectes microscopiques que son poids a tués. Combien de temps j'ai roulé comme ça ? Qu'il se demande dans les yeux clairs ça transparaît mais jamais des lèvres ça ne sort vraiment.

Sa vision s'encombre d'un visage dont le contre-jour ne laisse pas voir les traits. C'est drôle... Comme une petite fenêtre on dirait, avec ces yeux curieux et préoccupés qui disent tout va bien. Et tout va bien ça Albrecht ne sait pas mais il a envie de croire cette voix qui chatouille les oreilles au lieu de leur faire mal, ah ces gens qui crient tout le temps.

Le drapeau miniature d'un mouchoir pendu au vide, c'est impressionnant parce que le sérieux de ce geste est interrompu par l'intrusion d'une nuée de lapins roses et bleus soigneusement brodés dessus. C'est le genre de cadeau qui rend les enfants heureux, ça Albrecht n'a pas de doute là-dessus. Peut-être que cet homme est un enfant lui aussi.

- J'ai... J'ai perdu mon walkman n'est-ce pas ?

Il ne sent plus le cordon infini de ses écouteurs, là en cherchant à l'aveugle ce nid noueux qu'il a l'habitude de démêler Albrecht.
Toujours sur son arcade il y a la morsure brève d'un coup qui a été porté, mais maintenant c'est du rouge séché et éraflé comme de l'histoire ancienne par cette chute infinie dans le versant de la forêt. Vraiment jamais la sylve ne lui avait fait ce coup-là le coup du croche-pied. C'est très timide le mouvement qu'il fait d'accepter ce cadeau de soie avec ces léporidés bicolores qui bientôt vont changer de couleur et se transformer en vermeil.

Son dos, doucement se redresse. Il est lent, il a peur, quelque part le mal continue de battre. Mais c'est un mal idiot et étourdissant, et ce mal-là fera toujours moins mal que le mal qui se tord là-dedans.

- Merci. Ils sont beaux, ces lapins.

Mais je suis désolé qu'ils soient si rouges maintenant.
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptySam 18 Avr - 18:41

le calme imprègne le jeune homme qui se tranquille se laisse tranquilliser ne se lève pas d'un bond quand il sent que mingus s'approche de lui. en mingus cette dernière crainte s'apaise, il se serait senti complètement dépassé par un rebondissement supplémentaire. il n'a ni l'étoffe d'un héros ni l'étoffe d'un sauveur. il ne peut pas s'empêcher d'aider mais n'a pas les armes pour soutenir. c'est une différence subtile dans les mots mais grossière dans la réalité. il se réjouit de voir le type attraper son mouchoir et l'imbiber de pourpre. d'avoir une mère qui lui faisait de jolis mouchoirs en tissus tout aussi jolis il a appris qu'une chose utilisée est parfois plus belle qu'une chose posée là intouchable. les objets ne sont bons qu'à servir. l'esprit de contemplation de mingus se concentre sur la nature, pas sur le matériel.
c'est peut être pourquoi il n'a même pas remarqué l'envolée du walkman perdu effectuant une fugue puisque l'occasion était bonne. albrecht tâte alentours, ça a l'air plus important qu'autre chose, et mingus spore ouvert se laisse contaminer par l'urgence. il fouille des yeux cherche désespérément il a du rester là haut. finit-il par dire comme s'ils parlaient d'un enfant récalcitrant à la plongée. on ira le chercher plus tard. pourquoi plus tard pour éviter cette levée trop rapide du blond qui continue à le terrifier. il sent profondément que le temps a besoin d'être ralenti. qu'il n'y a pas de compromis à faire là dessus. de rien. c'est peut être le premier truc que j'ai vu de ma vie ! emmitouflé le corps de nourrisson de mingus déjà grand. ses jambes déjà dépassaient de la couverture ça avait beaucoup fait rire les infirmières entrainé un ballet du corps médical dans la chambre de sa mère à la maternité. vous nous avez fait un joueur de basket madame miller - oui, mais sa mère n'avait jamais été madame miller mais ethel-c'est-tout, et lui n'avait jamais eu de coordination malgré tous ses efforts.
il sent bien qu'il faudrait peut être s'inquiéter du sort de cet individu lui demander ce qui est arrivé ce qu'il peut faire lui à son échelle mais ne peut s'empêcher d'appliquer à autrui ce que lui aimerait qu'on lui fasse. détestait les sourcils froncés les paroles de pitié des adultes. buvait le déni de sa mère face à ses gnons au biberon comme une parole divine une parole caressante. merci de faire semblant que ça n'existe pas, maman. alors, faire semblant. comment on fait pour faire semblant de façon naturelle. j'en ai d'autres, des mouchoirs, s'il faut. c'est vrai : les poches de mingus ressemblent à des poches de prestidigitateur. c'est pas important ton Walkman on ira le chercher après personne ne va le voler. en effet c'est bien la première fois qu'il croise quelqu'un dans cette forêt, ça l'étonnerait franchement que parce qu'il a vu une personne enfin soudain une foule débarque. à moins qu'il soit poursuivi ? un doute soudain l'étreint et il jette un coup d'oeil sur ses arrières comme s'ils étaient surveillés par une bande venue finir le job. puis il tend la main à albrecht pour l'aider à se lever, au cas où. doucement, tout doucement.
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptyJeu 23 Avr - 14:31

Chercher plus tard, ça ça fait très peur à Albrecht dont le cerveau commence à trembler dans son liquide cérébrospinal. "Plus tard" tu vois c'est un moment dans le temps indéfini qu'on ne peut pas dire exactement, qui n'a pas de curseur posé sur la chronologie et ça fait extrêmement peur à Albrecht qui aime savoir quand est-ce que ça se produira, quand est-ce qu'il retrouvera ce prolongement de lui-même. Il ressemble un peu à ces jeunes trente ans plus tard qui paniquent à l'idée de savoir que ce boitier électronique qui les raccroche à une vie fictive se trouve bien trop loin d'eux. Et pour Albrecht la musique est trop loin de lui.

- Je dois aller le chercher.

Mais ça fait encore mal cette chute ce roulé-boulé. Quand l'éclat bleu de ses yeux se redresse il voit bien cet homme au-dessus de lui (parce qu'il est forcément plus grand ça c'est évident), quelque chose de débile au fond de lui se réveille et lui dit attention c'est peut-être un ennemi lui aussi. Mais cependant les lapins sur l'étoffe de tissu, comment douter de la douceur, de la bienveillance de ce monsieur ? Comment trouver l'ombre d'un crime l'ombre d'un doute dans ses yeux marron chocolat qui rappellent Pâques et dieu c'est bientôt Pâques.

La main tendue est-ce que ça n'a pas été le premier geste de bonté de toute l'humanité ? Albrecht déglutit en silence, il essaye mais sa pomme d'Adam effrayée tout le monde la voit, même quand on est grand comme lui comme ce monsieur aux lapins roses et bleus.

Il hésite. Le pour et le contre. La peur et l'espoir. Perdre ou gagner. Rester couché ou se lever. C'est apaisant malgré tout cette façon qu'il a de poser le regard sur lui, sur sa crinière blonde et ses tâches de rousseur, et puis même ses pommettes qui se fardent d'un rouge tendre comme si on y avait déposé un baiser dessus. Et non rien de tout ça c'est juste Mingus qui a déposé un regard pas un baiser.

- D'accord.

D'accord je viens, je te prends la main. Ne me laisse pas tomber s'il te plaît je suis tombé déjà tellement de fois je ne veux pas recommencer. Là tu me tiens bien ? Attends je pousse sur mes genoux mais ça ne répond pas. Attends je pousse encore et peut-être que ça viendra. Regarde, là tu vois comme debout tu es beaucoup plus grand que moi ? Je n'ai jamais vraiment beaucoup écouté ma mère quand elle me disait que les légumes et le lait ça faisait grandir. J'aurais peut-être dû car une grande taille m'aurait épargné bien des soucis.

- Je... tu es... les oiseaux ?

Ah ! un lapin avec des ailes. Certainement le plus beau des cadeaux.

- Excuse-moi je t'ai pris pour une de ces personnes.
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptyMar 5 Mai - 17:08

s'attendrir, mingus le fait rarement. on pourrait croire mais non. son corps trop rompu aux coups mais surtout à avoir trop accordé sa confiance pour se la faire déchirer en retour n'en a plus le réflexe. même les bras d'ethel l'ont toujours gêné. il vogue dans la vie en parlant à tous et en ne laissant plus rentrer grand monde. en surface. et s'il lui fallait être honnête, lucide, il s'avouerait son absolue solitude de toutes ces dernières années. à absorber tous ceux qu'ils croisent sans s'ouvrir à eux vraiment, sans les laisser le modifier vraiment lui, il ne s'est jamais laissé reposer sur personne. il se retrouve là face à cet être tellement démuni, tellement seul, et sa carcasse indemne n'est pas mieux lotie que la sienne. alors oui, cette main qui accepte de prendre la sienne l'émeut, le trouble un moment. la fébrilité d'albrecht à retrouver son Walkman aussi, comme si c'était ce qui le tenait à la vie, comme si sa confiance à lui il l'avait placée dans ce petit machin électronique. il le regarde et il voit l'être humain. si empressé à aimer et être aimé, si attaché à de si petites choses, qui finit toujours par perdre ces choses et cesser d'être aimé, le sait à chaque fois et recommence toujours. et celui qui a trop été jeté et qui fuit perpétuellement, l'humain devenu animal qui se terre dans un terrier de songes.
ce gars là il ne sait pas auquel des deux groupes il appartient mais il reste dans ce flottement de délaissement absolu. l'habitude des coups. l'habitude d'être seul. a appris comme on apprend à un chien que sauter sur le lit c'est interdit qu'aller voir les autres ça fait mal. s'y est résolu. s'est résolu à un monde de violence. mingus s'aperçoit que ça lui fait mal, extrêmement mal de constater ça. il prend une grande respiration pour enlever les bris de glace à l'intérieur.
avec toute la douceur dont il est capable il relève albrecht met sa deuxième main sur son épaule pour le stabiliser dans la position debout. de l'extérieur on les dirait enlacés dans une danse étrange. et pendant cette danse étrange, albrecht prononce des mots étranges. ton sur ton. les oiseaux ? il se demande si c'est écrit sur son visage d'aigle, se demande toujours si on est déterminés par nos passions, physiquement, ou si c'est nos physiques qui déterminent nos passions. ou quoi. à l'étrangeté de cette étreinte boisée on pourrait rajouter qu'albrecht est médium, et qu'il va se mettre à lui faire un oracle. c'est qui ces personnes ? il demande doucement. les coups s'étant arrêtés à la sortie de l'école il a eu la naïveté de se dire que ce n'était qu'un phénomène de cour de récréation. il aimerait savoir qui sont ces écoliers mal grandis qui s'imaginent que les conflits se résolvent à la marelle et les nuls au poing.
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptySam 9 Mai - 19:19

S'attacher aux gens ça fait peur, trop peur. Quand il essaye Albrecht, quand il essaye de s'approcher ça la peur de brûler la peau elle traverse le rideau bleu de ses yeux et ça y est les fenêtres se referment à jamais. On craint les éclats du brasier et ses crépitements alors s'attacher aux objets c'est plus facile, c'est moins impressionnant.

Un Walkman c'est de la musique, c'est la parole du monde entier tout dans un mécanisme petit et simplifié mais qu'on trouve tous incroyable parce que bon sang entendre Presley, Johnny Cash, les Fab Four et toute la clique du club des 27 c'est grandiose. Même morts on peut continuer à entendre ceux qui ont un jour crié dans le micro et franchement qui ne peut pas trouver ça super ? Qui ne voudrait pas se battre pour le Walkman perdu en forêt.

Mais c'est triste de se rattacher à ça et Albrecht le sait bien, il détourne le regard même parce qu'il comprend comment c'est triste. Peut-être qu'il essaye aussi de dévier le sujet de sa chute et main dans la main avec ce grand garçon et son air contemplatif il se redresse sur ses guibolles mais un peu vacille sur place. Il a peur encore que l'interlocuteur puisse avoir des sombres pensées mais honnêtement on le regarde deux secondes ce personnage et comment douter un seul instant ?

- Désolé je voulais dire... Je t'ai vu avec des oiseaux.

Et c'est comme ça que je t'ai pris pour l'un d'eux.

- Ces personnes c'est des gens avec qui j'arrive pas à m'entendre. Je voudrais mais je crois bien que ce n'est pas possible...

Un drôle de sourire tremble sur ses lèvres et on sait tout de suite que c'est un sourire mêlé de tristesse. Ce n'est pas possible tout simplement parce qu'amis, ces personnes n'ont pas envie de le devenir avec Albrecht et ça paraît normal. Par contre c'est surprenant ça que quelqu'un soit venu le chercher dans ce tombeau feuillu, l'ait aidé à se relever et raconte que plus tard on ira le chercher ton Walkman.

Dans ses yeux brille un petit feu, tout petit. Ce même feu qu'il redoute et qui fait peur mais qu'il essaye encore d'approcher Albrecht parce que même dangereux ça reste beau. Alors il essaye, même avec ses genoux écorchés, sa tignasse ébouriffée et le sang qui a un peu coulé.

- Tu... Tu ne sais pas qui je suis ?

Et ça n'a rien de vaniteux, rien de narcissique. Non vraiment : pour vouloir relever l'allemand, c'est bien qu'on doit ignorer qu'allemand il est.
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptySam 16 Mai - 0:30

la frèle silhouette vacille puis se stabilise seule. à l'intérieur, aussi, quelque chose se dépose. mingus sent qu'il peut ôter ses mains et laisser albrecht se porter tout seul. il n'a pas ces réflexes de parents qui époussètent, coiffent, essuient. il regarde albrecht se tenir debout et c'est déjà pas mal. les feuilles, le sang, la boue, on verra après. la forêt qui jusqu'à présent semblait battre comme un coeur affolé se tranquillise. ils sont tout deux dans un écrin de douceur où personne ne pourra les atteindre.
il écarquille les yeux quand le blond se corrige. il l'a vu avec les oiseaux ? il l'a donc déjà observé dans la forêt sans rien dire ? il n'arrive pas à comprendre alors pourquoi il a eu peur de lui. est-ce qu'en voyant quelqu'un observer la nature en la laissant à sa place on n'en déduit pas immédiatement qu'il s'agit de quelqu'un qui respecte les corps ? qui ne les malmène pas, n'essaye pas de se les approprier ?
plus les secondes passent avec albrecht plus mingus prend la mesure de sa naïveté qu'il avait jusqu'à présent ignorée. qu'est-ce que tu m'as vu faire avec les oiseaux ? il le sait bien, ce qu'il l'a vu faire. il veut simplement l'entendre le dire avec ses mots à lui. il est un peu déçu, c'est vrai, que son idée romantique qu'il ai lu les oiseaux sur son visage ai été fausse.
puis il lui parle des Personnes. il a l'impression d'entendre ses pensées d'enfants parler à travers la bouche de ce garçon. il se dit, c'est fou, où qu'on vive, où qu'on soit né, ces personnes existent toujours, partout. pourquoi et surtout comment pourrait-on leur éviter d'exister ? là, il rembarre sa naïveté bien vite. il connait trop les animaux pour se mentir sur un truc pareil. il a vu les bagarres à n'en plus finir pour conserver ou conquérir son territoire, les humiliations de dominants pour maintenir ou gagner sa place. pourquoi, sous prétexte qu'on a mis des mots et écrit des bouquins dessus, ce serait différent chez l'être humain ? bien sûr que ces personnes existent et existeront toujours. leur demander de ne pas, ce serait comme interdire aux humains de pisser. ça n'a pas de sens. c'est toi qui va les chercher ou c'est eux qui viennent tout seuls ? loin de lui l'idée de culpabiliser albrecht, de le faire se sentir fautif. il se demande juste si c'est une histoire de délit de sale gueule ou si c'est un peu réparable par la raison. si le cercle vicieux peut être brisé. par un peu de recul, ou par une tierce personne, pourquoi pas. il est loin d'être un héros, mais il rendrait bien service à son lui de sept ans à travers ce type.
et puis ce dernier le déstabilise complètement avec sa dernière question. il pense à faye la chanteuse et se demande si tout le monde est une personnalité dans ce bled minuscule. est-ce que c'est une retraite d'artistes ultra secrète dans laquelle il est tombé ? non, désolé...je devrais, tu es connu ? il lui semble soudain entendre du bruit dans le lointain. c'est sans doute que les feuilles qui jouent entre elles, ou un animal pas farouche qui profite de leurs dos tournés pour s'enfuir, mais sa tête se tourne quand même légèrement, oreille ouverte sur ce qu'il entend. il a pas envie de tenter sa chance. même si c'est sans doute rien il prend les devants. attends ici je vais chercher ton Walkman. il se tourne tout à fait et commence à grimper la pente de leur nid de verdure. il arrive au sommet plié en deux, yeux plissés. il cherche une couleur inhabituelle dans la forêt. il s'assure de la situation. il trouve vite le Walkman et le casque échoués dans la terre. "when i hear that whistle blowin' i hang my head and cry..." il se dit que c'est ça qu'il a du entendre de bizarre. la voix de johnny cash dans la mousse.
oui : c'est surement ça.
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MessageSujet: Re: Das Strudel schmeckt gut   Das Strudel schmeckt gut EmptyLun 18 Mai - 14:44

Pendant deux secondes (c'est deux secondes dans la réalité ; une éternité dans la tête) il réfléchit. Qu'est-ce qu'il l'a vu faire avec les oiseaux ? Albrecht, on l'a vu où cet homme déjà ? Des oiseaux il y avait mais tu n'as pas fait attention au reste.

Pour une raison qu'on ignore ses joues se colorent d'amarante. Il ressemble à ces personnes qu'on a pris en plein flagrant délit genre "on t'a vu fais pas semblant crache le morceau". Dans l'humus ses baskets creusent et il faut justement attendre l'envolée de quelques volatiles pour l'entendre parler.

- C'était dans la forêt, j'ai vu, ils ont l'air de bien t'aimer... Ils planent autour et attendent que tu donnes quelque chose. Mais de loin tout à l'heure je ne t'ai pas reconnu. J'ai vraiment cru que tu étais eux et j'ai paniqué. Non je vais pas les chercher j'ai bien trop peur, c'est eux qui viennent quand ils ont envie de rire un peu.

Il aligne beaucoup de mots mais il parle si vite qu'à la fin de sa phrase on ne se rappelle déjà plus du début. Jusqu'à la parole Albrecht fuit pour atteindre la ligne d'arrivée, parce qu'il se dit qu'en finissant le plus vite possible, il s'évite ainsi de souffrir.

La suite de cet échange est un peu surprenant. L'homme au oiseau lui raconte qu'il ne le connaît pas (entre autres), et... Albrecht s'imagine comme une sorte de star maudite de Stevenson et le fait qu'enfin quelqu'un ne le reconnaisse pas lui provoque une bouffée d'air totalement nouvelle. Peut-être qu'elles se sentent pareilles les célébrités qui peuvent enfin sortir de chez elles sans se faire accoster toutes les deux minutes par des fans et des hystériques en recherche d'attention et d'autographes.

Son angoisse se fane petit à petit.

- Non, c'est très bien ainsi.

C'est bien d'être sur un terrain complètement neutre sans les jugements, la peur et la haine. C'est même particulièrement agréable puisque la forêt semble tout à coup prendre des couleurs et des variations qui n'ont plus rien à voir avec celles qui donnent des cauchemars. Là c'est bien, l'air qui fait froisser les frondaisons, la nature au tambour qui bat tranquillement sous les pieds, grouille de vie, et puis cette faune sauvage qui s'interrompe quelques instants pour les regarder avant de disparaître dans le lointain vert. Car c'est vrai qu'il n'y a pas béton ici, colle toxique du cœur des hommes.

L'oiseau (une bien belle manière de l'identifier et maintenant Albrecht ne voit plus que ça) s'en va remonter le vallon pour prendre en hauteur et fouiller le sol feuillu à la recherche d'un boîtier d'où sortirait un peu de musique.
Curieusement, la distance qui les sépare progressivement laisse un drôle de vide qui rend triste Albrecht. Marcher à sa suite, couvrir ses pas pour le rattraper : voilà son envie première, et il faut bien admettre qu'il n'arrive pas à s'y empêcher puisque le voilà déjà à talonner Mingus.

L'azur de ses yeux s'illumine et l'allemand récupère son bien.

- C'est ça ! C'est exactement ça. Merci. Johnny, tu aimes ?

Il enfile le casque autour de ses oreilles. Le tempo bat, son menton remue de concert, et puis un micro sourire s'attarde sur ses lèvres avant que ça ne se recroqueville tout de suite comme si c'était une mauvaise idée en fait.
Puis c'est à son homologue beaucoup plus grand qu'il transmet le son.

- C'est comment !

Pas sûr qu'on l'entende mais il demande quand même.
Si Mingus n'entend pas Albrecht, alors il est très probable qu'Albrecht n'ait pas non plus entendu les pas qui suivaient derrière lui en s'enfonçant dans les profondeurs de la forêt. Et cette fois il ne s'agit pas d'un oiseau.
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